16/10/2008

Anciennes publications

Deux anciennes publications dans lesquelles on trouve de mes nouvelles :

L'hyperboloïde

Tom Tempest était une petite BD de kiosque, aux éditions Arédit. Dans ce recueil de six numéros (1975) on trouve ma nouvelle L’or du roi, qui a pour cadre l’Espagne du XVIIIème siècle.

L'hyperboloïde

Mystère Magazine était publié par les éditions Opta qui firent beaucoup pour la science-fiction et la littérature policière. C’est une de mes nouvelles d’humour noir, Attente, qui est au sommaire de ce numéro (1973).

15/10/2008

Ebooks



Les nouvelles fonctionnalités annoncées par Feedbooks commencent à se mettre en place. On peut désormais personnaliser les couvertures.



Textes Brefs. Fragments d'écriture et textes brefs. Souvenirs, souvenirs. Deux histoires de chats. Les Mirabelles. Le Grand Magou.
La Maison des Arcanes. La ronde du temps. Passage de la nuit. Diverses améliorations de la plateforme permettent d'assurer aux auteurs une plus grande visibilité. J'ai dépassé le millier de téléchargements avec mes ebooks (1090 pour être précis). Sauf pour Textes Brefs, les couvertures sont réalisées à partir de photos de mon frère.











13/10/2008

La maison aux shangas



Depuis la terrasse de la maison aux Shangas la vue est vertigineuse. Vous avez l'impression de vous trouver sur la hune d'un vaisseau de pierre. Tout autour de vous s'étend l'infini de l'espace avec en toile de fond des dizaines de milliers d'étoiles.

Parfois, des convois de vaisseaux diaphanes, leurs larges antennes solaires dépliées comme des voiles, traversent lentement l'espace, d'une lenteur toute relative. Dans cette immensité illimitée, tout semble se déplacer à vitesse d'escargot.

Deux Shangas, parcourant de leur pas souple le garde-fou de la terrasse, viennent m'observer de leurs yeux dorés. Puis, leur curiosité satisfaite, repartent vers d'autres découvertes.

Je suis toujours étonné de ce besoin qu'ont ces animaux d'explorer sans cesse un environnement qu'ils devraient, depuis le temps, connaître par cœur. Mais toujours ils furètent, toujours ils visitent le moindre recoin de ce monde en réduction qui ne doit pas s'étendre sur plus de deux kilomètres.

Ici nous vivons sur un autre rythme que sur la plupart des mondes de la confédération galactique.

Gravitation et atmosphère artificielle donnent la sensation d'une légèreté étonnante et la cinquantaine de personnes en poste ici, quelques terriens et les représentants d'une douzaine de peuples venus de planètes diverses, ne manifestent jamais la moindre agressivité les uns envers les autres. Je ne suis pas certain pour autant que ce caillou soit un paradis. Mais la vie y est différente de partout ailleurs.

_____________________________________________________________________

La cité dans les ténèbres

L'ombre du château écrase les baraques de Cayangugglio, plongeant la cité dans une presque nuit perpétuelle. Les pauvres habitations n'ont pas de murs. Quelques poutres dressées vers le ciel, parfois de guingois, supportent des tôles récupérées on ne sait où. Draps et couvertures mités tentent de cacher leurs occupants des regards trop curieux. Au matin les tentures s'écartent et chaque maison se transforme en échoppe, éclairée par d'énormes bougies informes.

Ici l'on vend fruits et légumes, là, du bois séché ou des fleurs ramassées à l'extérieur du château. Plus loin des objets manufacturés, vaisselle, outils, vêtements, petits meubles. Parfois des armes, mais c'est rare. L'immense forteresse aux murs blancs presque transparents est là pour protéger les habitants de Cayangugglio.

Au-dessus du village, écrasante, se dresse la forteresse, presque irréelle tant la lumière qui se réfléchit sur ses murs, épais de plusieurs dizaines de mètres, est violente. Personne ne sait qui l'a construit en cet endroit, quel peuple bâtisseur érigea cette construction destinée à défier l'éternité.

Le plus curieux est d'observer, depuis les étages, la cité en contrebas, toujours noyée d'obscurité. Comme si ceux d'en bas n'avaient aucunement droit à la lumière venue du ciel.

La forteresse en elle-même est étrange. Non seulement elle s'étend en surface sur des centaines d'hectares, mais elle s'élève très haut dans le ciel. Comme si plusieurs constructions avaient été superposées. Comme si chaque génération de bâtisseurs avait voulu élever sa propre œuvre par-dessus la précédente.

De fins escaliers de pierre grimpent ainsi jusqu'à des hauteurs vertigineuses. On dit qu'il faut parfois la journée pour atteindre le sommet de certaines tours qui semblent faites de dentelle de cristal, tant leurs parois sont ajourées et paraissent légères.

____________________________________________________________________

12/10/2008

Les Utopiales 2007 de A à Z

Petit regard sur le côté technique du festival et la partie artistique et graphique :



Au centre on aperçoit la régie technique. La photo a été prise avant l'ouverture des portes au public. Au fond l'escalator qui mène à la librairie.



Préparation de la scène, le matin.



Des panneaux présentaient chaque artiste d'une façon assez claire. Ici Cédric Ponge.



Encore une des créatures de Didier Cottier. Ses aliens occupaient divers endroits du Palais des Congrès.



Le secret de Didier enfin révélé. Voici la boite magique qui contient les matériaux divers qui composeront ses sculptures. On aperçoit aussi l'indispensable chalumeau destiné à la soudure des pièces.



Les artistes aussi dédicacent : Christian Scheurer, créateur du monde d'Entropia, discute avec Louise Marley, dont un premier roman vient d'être traduit : La musique de verre.



Un beau travail graphique (vue partielle) de Christian Scheurer. Le plus difficile était de photographier les expos sans avoir les reflets et les flashs sur les œuvres.



Ce n'était pas toujours de tout repos pour les illustrateurs. Certains faisaient des démonstrations de création sur ordinateur. Une heure pour réaliser une illustration, tout en expliquant les méthodes utilisées. On a pu ainsi assister à des démonstrations sous Painter et sous Photoshop reproduites sur grand écran.



"L'œuvre en direct"
de Didier Cottier.

Le vendredi soir des dessinateurs s'affrontaient dans des duels graphiques dans une ambiance de match de catch. Ce n'était pas sans rappeler la compétition de chess boxing de l'année dernière, inspirée d'une BD de Bilal.

Et pour terminer cette série de reportages photos, quelques images en vrac :



Elisabeth Vonarburg est une des toutes premières personnes que j'ai rencontrée en arrivant aux Utopiales. Elle vit au Canada. Le troisième tome de son cycle Reine de Mémoire vient de paraitre.



Le stand d'ActuSF. Parfois un sympathique foutoir. Il faut dire qu'avec au moins une quinzaine d'auteurs de la maison d'édition présents au festival, le stand était souvent envahi. Au fond on aperçoit Sylvie Lainé.



Existe-t-il une grosse manifestation SF sans Jean-Claude Dunyach ? Écrivain et parolier de chansons, il vient de sortir un recueil de nouvelles chez L'Atalante. A côté de lui, Adriana Lorusso, auteur de Ta-Shima, chez Bragelonne. Et tout à droite Jean-Jacques Régnier. Photo prise lors du brunch organisé par le Livre de Poche.



Roland C. Wagner. Oui, je sais, vous l'avez déjà vu. Mais c'est pour faire comme aux Utopiales. Roland il est toujours là où il faut, au bon moment. Là, il présente le prix Julia Verlanger.



Richard Paul Russo, dont les éditions du Belial ont traduit deux romans : La Nefs des Fous et Le Cimetières des Saints.



Une autre image de Robert Charles Wilson. Américain, il vit
depuis l'âge de 9 ans au Canada. En 2006 il a obtenu le Prix Hugo pour son roman, Spin.



Jess Kaan est un jeune auteur. Les éditions Éons ont publié son roman Réfractaires, suivi d'une de mes nouvelles. Comme on ne dédicaçait pas en même temps, les gens me courraient après pour que je leur signe aussi mon texte.



Jean-Philippe Jaworski. Son premier livre, Janua Vera, vient de paraitre aux Moutons Electriques. Dans le fond, Jean-Claude Dunyach.



Jean-Claude Raingeard, auteur de Naat's (Editions Talleyrand). J'ai fait sa connaissance juste avant de partir. Débutant dans l'écriture de romans il était un peu surpris que quelqu'un s'intéresse à lui. Il faut bien avouer que dans ce genre de manifestation on s'intéresse avant tout aux auteurs vedettes.

Voilà, c'est fini !

J'espère que cette série d'articles ne vous aura pas ennuyés et vous aura permis de découvrir un peu le milieu de la Science-Fiction. Bien sûr ces articles ne présentent qu'un faible aperçu des Utopiales. Car il y avait aussi les fanzines (Présence d'Esprit, Géante Rouge), les gros sites web spécialisés (Yozone, Noosfère, Cafard Cosmique...), des auteurs dont je ne vous ai pas parlé, il y en avait trop, comme Eric Lhomme (auteur jeunesse), Jean-Michel Calvez, Patrick Eris, Mélanie Fazzi, Andreas Eschbach (un écrivain allemand)...

Et puis toutes ces petites rencontres autour d'un verre, autour d'une table, dans la salle de presse...

Et puis tous ceux qu'on retrouve d'une rencontre à l'autre, Eric Picholle, Georges Bormand, Gérard Bouyer...

Rendez-vous aux Utopiales 2008 !

____________________________________________________________________________

Retour sur les Utopiales 2007

L'année dernière, les éditions ActuSF, qui présentaient trois nouveautés : Cendres, de Thierry Di Rollo, Le Miroir aux Eperluettes, de Sylvie Lainé, et bien sûr l'anthologie Appel d'Air, étaient l'un des évènements des Utopiales. L'éditeur avait bien fait les choses puisque pour assurer la promotion de l'antho il avait demandé aux auteurs de lire leur texte. Ce qui créa un sympathique attroupement dans un coin de la librairie. Jérome Vincent et Roland Wagner rameutant la populace à grand renfort d'appels tonitruants.

Durant les quatre jours, conférences/débats et dédicaces rythmaient le déroulement du festival. Les auteurs présents étaient nombreux. Voici une petite présentation de quelques-uns d'entre eux.


Jean-Pierre Fontana, rédacteur en chef de Lunatique. Les éditions Eons ont réédité plusieurs de ses romans : Shéol, Quand pleure le crépuscule... Sur la photo il est entouré par Gilles Servat et Pierre Gévart (La Décroisade).


Francis Berthelot, auteur de Rivage des Intouchables et de Hadès Palace. Ici il discute avec Gilles Servat. Ce dernier vous le connaissez peut-être en tant que chanteur. Il écrit aussi de la SF. Ses romans sont publiés chez l'Atalante.


Alain Damasio. La Horde du contrevent l'a révélé. Mais il avait sorti auparavant La zone du dehors, qui vient de reparaitre dans une version réécrite.


Catherine Dufour. De Blanche Neige et les lance missiles à L'immortalité moins six minutes, son œuvre ne laisse pas indifférent et ses interventions sont souvent attendues car elle a beaucoup d'humour.


Jean-Marc Ligny. Se promène toujours avec un chien minuscule dans les bras. Avec Selene on se demandait si ce n'était pas lui le véritable auteur des livres. Ce que Jean-Marc m'a confirmé avec le sourire, lorsque je le lui ai demandé : "En effet, c'est lui la tête. Moi je ne suis qu'un corps". Son roman Aqua TM a reçu, pendant les Utopiales, le Prix Julia Verlanger.


Xavier Mauméjean. Parmi ses romans citons : La Vénus anatomique et La Ligue des Héros. Ici en discussion avec Anouk, qui intervient sur le forum fr.rec.arts.SF.

Pierre Bordage, président des Utopiales. Les Guerriers du Silence en ont fait un des auteurs phares du genre. Au cours d'une conférence il a expliqué qu'il était nul en sciences. Ce qui ne l'empêche pas d'écrire de la SF.



Economiste, écrivain, essayiste, et directeur de la plus prestigieuse des collections de SF, Ailleurs et Demain, chez Robert Laffont, voici Gérard Klein (à droite). Serge Lehman et Thierry Di Rollo sont là.



Elle c'est Ketty Steward. Elle écrit des nouvelles. C'est aussi quelqu'un que j'aime bien. Je la rencontre régulièrement dans les festivals et conventions.

Bien sûr le festival, avec son côté international, se doit d'inviter des auteurs d'un peu partout. Les auteurs américains étaient là en force.



Gregory Benford, auteur de Au Cœur de la Comète, Les enfants de Mars, Au-delà de l'infini... Docteur ès sciences physiques, c'est un écrivain de hard science, la branche la plus pointue de la SF.



James Morrow, capable d'écrire de la SF classique, L'Arbre à rêves (J'ai Lu), tout aussi bien que des textes assez iconoclastes comme Notre mère qui êtes aux cieux ou La trilogie de Jéhovah.



Jeff Vandermeer a signé un étrange roman avec La Cité des Saints et des Fous.



Robert Charles Wilson, entre François Angelier, producteur de l'émission Mauvais Genre, et Jean-Pierre Fontana, reçoit le Grand prix de l'imaginaire du roman étranger pour Spin (Denoël). Bien que d'origine américaine il vit au Canada.



Quand au Grand prix du roman francophone, il est allé à Bloodsilver, de Wayne Barrow (Mnémos). Non, il n'y a pas d'erreur. Wayne Barrow est le pseudonyme commun des deux auteurs français, Johan Heliot et Xavier Mauméjean.

Suite et fin dans le prochain article.



Utopiales 2007 (seconde partie)


Je poursuis ce retour sur les Utopiales 2007.

Voici un bref aperçu des expos :


Une sculpture de Cédric Ponge.

Celle-ci est signée Didier Cottier.

Didier réalise une œuvre en direct.



Luc Schuiten présente une superbe exposition de ses projets de villes biologiques. Ici une maquette.

Dès ce second jour c'est l'immersion dans la SF. Discussions avec Sylvie Denis et Roland C. Wagner. Rencontres avec Xavier Rollo et Elizabeth Vonnarburg.

Les Utopiales, pour moi, c'est aussi du travail. Préparer mes articles, faire des photos, dédicacer (je dois signer Péronnik l'idiot et Appel d'air) et, cette fois-ci, participer à la lecture des textes de l'anthologie Appel d'Air, parue chez ActuSF.



Une vue de la salle de presse.



Selene Verri en plein travail.



Indispensables, aujourd'hui, pour les journalistes, les ordinateurs. Pas toujours faciles à apprivoiser. Heureusement le Markus avait sur lui sa clé USB équipée de divers logiciels pré-installés (j'utilise le pack liberty key, qui comprend près de 200 logiciels libres, en version portables, c'est à dire utilisables sans aucune installation. Il existe plusieurs packs de ce type, en français et en téléchargement gratuit).

Les Utopiales ce n'est toutefois pas que le travail. C'est aussi l'occasion de revoir les ami(e)s :



Lors d'une dédicace Lucie Chenu discute avec Pierre Gévart. Au fond on aperçoit Jean-Pierre Fontana et Gilles Servat.



Sylvie Lainé, heureuse de présenter son recueil Le Miroir aux Eperluettes. Sylvie est une amie de longue date. Voilà comment, dans une interview, elle raconte notre rencontre : "J'ai fait la connaissance de tous les bouquinistes de Lyon (je n'étais pas riche au point de pouvoir acheter du neuf) et je les ai saoulés d'une quantité de questions pénibles. (Oui, tu vois, c'était une histoire sur une planète où il y avait des condamnés, et puis il y avait des virus qui leur faisaient pousser des trucs, des bras et des yeux…) En général on me regardait d'un oeil torve et je laissais tomber. Mais un jour j'en ai rencontré un qui au bout de trois phrases faisait tilt, fonçait dans ses rayonnages (moi j'avais l'impression d'être dans la caverne d'Ali-Baba) et il revenait avec dans les mains 3 éditions différentes des Seigneurs de l'Instrumentalité (ou de Silverberg, ou Asimov, ou Priest…) Autant dire qu'on est devenus copains, et qu'on s'est rapidement mis à boire des bières ensemble..."



Sylvie Denis. Ecrivain et traductrice. Son dernier roman, La saison des singes, est paru chez l'Atalante. Elle aussi je la connais depuis longtemps. J'ai été un des premiers à publier un de ses textes, dans mon fanzine Runes.



Roland C. Wagner. Je suis ses frasques littéraires et musicales (il est derrière Brain Damage) presque depuis qu'il est en culotte courte. Il est celui que la presse a surnommé l'enfant terrible de la science-fiction française. Découvrez chez L'Atalante sa série des futurs mystères de Paris, mélange de polar et de SF.

Et puis d'autres qu'il est agréable de retrouver à l'occasion de cette manifestation. Didier Cottier, dont je vous ai déjà parlé, les gens de Colexia, et plein d'autres sur lesquels je reviendrai.

Cette seconde journée se termine dans une crèperie, avec Selene, Anouck, Eric Picholle, Gilles Goullet et Jean-Jacques Régnier.