13/10/2008

La maison aux shangas



Depuis la terrasse de la maison aux Shangas la vue est vertigineuse. Vous avez l'impression de vous trouver sur la hune d'un vaisseau de pierre. Tout autour de vous s'étend l'infini de l'espace avec en toile de fond des dizaines de milliers d'étoiles.

Parfois, des convois de vaisseaux diaphanes, leurs larges antennes solaires dépliées comme des voiles, traversent lentement l'espace, d'une lenteur toute relative. Dans cette immensité illimitée, tout semble se déplacer à vitesse d'escargot.

Deux Shangas, parcourant de leur pas souple le garde-fou de la terrasse, viennent m'observer de leurs yeux dorés. Puis, leur curiosité satisfaite, repartent vers d'autres découvertes.

Je suis toujours étonné de ce besoin qu'ont ces animaux d'explorer sans cesse un environnement qu'ils devraient, depuis le temps, connaître par cœur. Mais toujours ils furètent, toujours ils visitent le moindre recoin de ce monde en réduction qui ne doit pas s'étendre sur plus de deux kilomètres.

Ici nous vivons sur un autre rythme que sur la plupart des mondes de la confédération galactique.

Gravitation et atmosphère artificielle donnent la sensation d'une légèreté étonnante et la cinquantaine de personnes en poste ici, quelques terriens et les représentants d'une douzaine de peuples venus de planètes diverses, ne manifestent jamais la moindre agressivité les uns envers les autres. Je ne suis pas certain pour autant que ce caillou soit un paradis. Mais la vie y est différente de partout ailleurs.

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